Le sexe

Je me suis longtemps demandé si le plaisir sexuel « comptait » dans l’équilibre (voir l’introduction) car ce n’est pas si évident puisque c’est un plaisir purement « physique » (même si l’aspect psychologique est très important pour le « démultiplier ») mais à la base il s’agit bien d’une « stimulation physique », presque « mécanique », alors on est en droit de se demander si la conscience « comptabilise » cette partie de la même façon que les plaisirs d’origines plus « spirituelles » ?...

La réponse est sans appel : oui, ça compte ! :'( ... Bien sur j’ai envie de dire même... (ça aurait été trop beau)

Ca ne posera pas vraiment de problèmes aux couples qui font l’amour en cinq minutes tout les deux ou trois jours, mais une « véritable activité sexuelle », à savoir une grande intensité de plaisir pendant « longtemps » (deux ou trois heures par exemple ! :) ) alimentera un déséquilibre important qu’il faudra savoir gérer... En plus, la tension, la sensibilité au groupe du « mal-être », à la « peine », est d’autant plus importante que le déséquilibre se produit avec une forte intensité dans un temps relativement court.

Les réactions dans ce cas sont donc souvent extrême, et elles sont toutes possibles mais en général si l’origine du plaisir sexuel est « solitaire » alors la « réponse » sera plutôt basé sur une gamme « créative » à base d’anxiété importante, d’angoisse la nuit, vertiges, malaises « physique » dans les cas avancés, ou de façon plus extravertie : un état fortement agressif envers les gens par exemple…

Si le plaisir sexuel « important » se trouve dans le cadre du couple « installé » alors on dispose de toute la gamme des « peines amoureuses classiques ». On se sera mis d’accord au cours de notre histoire sur un ou plusieurs « conflits chroniques » bien acceptés par l’un et par l’autre, des disputes souvent basées sur du trop ou du pas assez comme par exemple : regarde trop la TV, dépense trop, n’a pas assez d’attentions, bois trop, n’écoute pas attentivement le récit de la journée pourrie que l’autre vient de passer, rentre trop tard sans prévenir, etc, etc, etc.. des jugement subjectifs difficiles à nier complètement mais qui pourrait ne pas exister du tout s’il n’y avait pas eu de déséquilibre. Et dans les cas où ce dernier est vraiment important ça peut-être un peu plus « grave » : angoisse d’être quitté, jalousies, exaspérations, violences même :( ... Les peines « familiales » sont accessibles pour ceux qui ont des enfants : inquiétudes excessives et angoisses injustifiées à leurs sujet...

Pour les couples récents c’est différent et plus compliqué, ils sont censés être sur un nuage et ne « s’autorisent » aucune peine ensemble sous quelques formes que ce soit (sous peine de faire exploser la relation) et à ce moment les seules peines possibles sont solitaires et basées en général sur le manque de l’autre ou sur la peur de ne pas lui « plaire » assez donc d’être « quitté ». Bien sur puisque ce sont les seules « solutions » possibles à ce moment il sera sage de ne pas se rendre trop disponible et de ne pas rassurer trop rapidement l’autre sur ses sentiments (même si on en meurt d’envie !! :) ;) )

Mais le mieux, dans le cas d’une véritable activité sexuelle, naissante ou établie, c’est de « prendre en charge sa peine », « prendre sur soi » donc, par exemple en faisant du sport , l’effort physique plus particulièrement qui est une forme de souffrance plus ou moins intense selon l’effort déployé, (ça mériterait un article entier d’ailleurs), et à l’extrême pousser ses muscles dans leurs derniers retranchement est indéniablement efficace pour écouler la « pression de déséquilibre« . En plus ça permet de conserver un physique agréable et « puissant » .. ce qui favorise plutôt une activité sexuelle non !? :))

 
 
 

4 réflexions sur “Le sexe

  1. Dans tout les articles sur les sensations ce sont les joies ou les peines ressenties qui « comptent », donc quelque soit le couple, qu’il soit « ni fait ni a faire », passionné, indifférent, amical même (!!) ou simplement « pas de couple », à partir du moment ou il y a du plaisir sexuel, il est « comptabilisé » dans l’équilibre des sensations et il faudra le « rattraper » sous une forme de peine (Forme souvent adaptée au caractère de la personne (en fait ce à quoi elle est « habituée »), c’est à dire au choix par exemple nostalgie ou mélancolie, énervement, angoisse, détresse, peur, etc etc…)

    Par contre si la personne est déjà en déséquilibre dans le sens « trop vécu de peine », si elle à eu des jours précédent pas terrible au boulot par exemple, ou des problèmes de voiture !! (pourquoi pas !?), de la peine quelle que soit sa forme, alors c’est le plaisir sexuel lui même qui va rééquilibrer ! :) il ne sera pas source de déséquilibre mais au contraire rééquilibrant !

    Dans ce cas j’avoue c’est pas mal parce qu’après les plaisirs sexuels intenses on se sent juste à l’équilibre, donc sans aucune tension, plein de souvenirs merveilleux :) sans aucune contrepartie pénible à « vivre », un état très agréable :)

    Par contre attention de ne pas se faire « piéger » à ce moment par cette impression de « nuage », en effet on pourrait attribuer cet « état parfait » à la personne responsable de notre plaisir sexuel et « tomber amoureux/euse » de lui/elle mais il n’y est pour rien en fait, il est juste arrivé au bon moment hé hé :))

  2. Très intéressant!
    Et que dirait-on alors, selon cette théorie, des « couples » qui ne sont « ni faits ni à faire » (autrement dit des relations à deux qui ne sont pas des couples sans être amicales ni indifférentes), qui ont une « véritable activité sexuelle » dans un temps relativement court? Bref, qu’en serait-il des situations qui mélangent différents ingrédients de celles décrites dans l’article sans que tous les ingrédients ne soient jamais réunis : intensité, vraie relation, pas de couple mais pas d’indifférence non plus… grande joie. La peine suit-elle forcément la rencontre physique intense dans ce cas?

  3. Alors, suivant ce raisonnement, n’importe qui peut procurer de la joie à n’importe qui d’autres si cet autre est en « déséquilibre ». Je ne le crois pas… Néanmoins, je suis convaincue que quand on tombre amoureux/se de quelqu’un de toutes façons, c’est qu’il/elle est arrivé à point nommé! Il faut au minimum avoir de la place quelque part pour qu’un espace soit empli par une personne… et pour avoir de « la place », il faut peut-être avoir de « la peine ». Bon, alors, les « amoureux/ses compulsifs/ves » seraient des personnes très sensibles à la « peine ». Oui… c’est pas impossible du tout.

  4. N’importe qui peut procurer de la joie à quelqu’un en ‘déséquilibre’… En fait il serait plus exact de dire : « n’importe qui a bien plus de chance de procurer de la joie à quelqu’un en ‘déséquilibre’. C’est d’ailleurs amusant même dans certain cas, par exemple si on est en grand déséquilibre dans le sens « trop vécu de peine », on pourra apprécier (sincèrement sur le moment) quelqu’un qu’on aime pas tellement, voir pas du tout habituellement (à notre grande surprise :) )

    Sinon à mon avis l’amour et la sensibilité sont intimement liés, donc pour moi, oui absolument, les amoureux/ses sont des personnes très sensibles à la « peine », mais pas seulement, ils sont sensibles à la joie aussi, ils vivent donc pleinement toutes leurs sensations (c’est mon cas ! (« évidement » j’ai eu envie d’ajouter :D ))

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